L'exploit des Diables en cinq stats: d'une certaine manière, ils sont déjà champions du monde
Après l’exploit réalisé contre le Brésil, un coup d’œil sur les statistiques de la Belgique s’impose et met un peu plus en relief l’ampleur de la performance qui l’a hissée au même rang que les Diables de 1986.
- Publié le 07-07-2018 à 22h29
- Mis à jour le 06-07-2020 à 14h57
Après l’exploit réalisé contre le Brésil, un coup d’œil sur les statistiques de la Belgique s’impose et met un peu plus en relief l’ampleur de la performance qui l’a hissée au même rang que les Diables de 1986. Eden le Brésilien : souverain dans les dribbles et les duels
Pour la première fois dans l’histoire de la Coupe du Monde, un joueur ayant tenté dix dribbles a offert un taux de réussite de 100 % dans le domaine, selon Opta.
Le Brainois a d’ailleurs plus dribblé que toute l’équipe du Brésil, qui est restée bloquée à neuf dribbles réussis. Ce n’est pas le seul domaine dans lequel le joueur de Chelsea a excellé. De manière plus étonnante, il affiche également un taux de 100 % de réussite dans les… duels aériens !
Cette statistique vient confirmer nos impressions pendant le match : Eden s’est montré plus combatif que jamais, ne refusant aucun duel et multipliant les efforts. Il totalise d’ailleurs 35 sprints sur la rencontre. Parmi ces courses folles, celles qu’il a réalisées en fin de partie ont bien aidé les Diables à respirer, alors que le Brésil était de plus en plus pressant sur le but de Thibaut Courtois.
Courses : Meunier va manquer aux Diables
Thomas Meunier s’est non seulement montré solide face à Neymar mais il fut également très courageux durant l’ensemble de cette partie. Avec 59 sprints effectués sur le match, il est le Diable le plus actif dans le domaine. Et avec ses 11,67 kilomètres parcourus, il est le deuxième à avoir couvert le plus de terrain, juste derrière Kevin De Bruyne (11,81 kilomètres).
Depuis le début du Mondial, le joueur du PSG a parcouru 46,47 kilomètres en quatre matches (il était sur le banc contre l’Angleterre), et réalisé 239 sprints. En moyenne, quand il est sur le terrain, Thomas Meunier réalise plus de 18 % des sprints belges.
On peut donc dire que celui qui sera suspendu contre la France court pour deux. Un joueur représente en effet 9 % d’une équipe, puisque les Diables ont disputé l’ensemble de ce Mondial à onze sur le terrain.
Polyvalence : les Diables déjà champions du monde
Au sens propre du terme, on peut déjà attribuer un titre de “champions du monde” aux Diables. En cinq rencontres, la bande à Martinez a en effet vaincu cinq nations issues de zones du globe différentes.
Elle a commencé par la zone CONCACAF (Amérique du Nord et centrale). Elle a enchaîné avec la CAF (Afrique), avant de vaincre une nation UEFA (Europe). En huitièmes de finale, c’était au tour de la zone AFC (Asie) de subir les foudres des Diables. Il ne restait donc plus que la CONMEBOL (Amérique du Sud), puisque l’Océanie (OFC) n’était pas représentée pour ce Mondial… l’Australie faisant en effet partie de la zone Asie.
Le Brésil est moins en verve quand il s’agit de jouer contre des équipes qu’il connaît moins. Les Auriverde viennent de chuter pour la quatrième fois de suite contre une nation européenne (l’Allemagne en demi-finale en 2014, les Pays-Bas en quart de finale en 2010 et la France en quart de finale en 2006).
Menace : le danger vient de partout
Les douze premiers buts belges de ce Mondial avaient tous été inscrits depuis le grand rectangle, mais aucun depuis le petit rectangle. Les Diables étaient donc uniquement dangereux entre les six et seize derniers mètres.
La donne a changé face au Brésil puisque Fernandinho a marqué contre son camp depuis son petit rectangle, avant que Kevin De Bruyne ne trouve l’ouverture depuis l’extérieur de la surface. KDB a d’ailleurs inscrit six de ses sept derniers buts chez les Diables en dehors de la surface de réparation. Roberto Martinez tient son tireur d’élite…
Soulignons également la variété des Diables en termes de méthodes : ils ont inscrit sept buts sur des attaques placées, trois en contre-attaque, deux sur coup de pied arrêté et un sur penalty. Avec neuf buteurs différents dans ce Mondial, des zones de finition aussi variées et des méthodes aussi différentes, on peut donc dire que le danger vient de partout !
Vitesse : Romelu est le plus rapide
Avec une pointe de vitesse à 32,83 km/h contre le Brésil, Romelu Lukaku a égalé celle qu’il avait enregistrée contre le Panama. Aucun Diable n’a fait mieux que cette marque pour l’instant.
Le joueur le plus rapide du Mondial est Cristiano Ronaldo, qui a flirté avec les 38 km/h, comme le Croate Ante Rebic. Loin derrière les deux hommes, on retrouve le Colombien Santiago Arias (33,8 km/h), les Anglais Kyle Walker et Jesse Lingard (33,5 km/h) et, donc, Romelu Lukaku.